
Ah, ces histoires de maisons de famille et de drames familiaux, quel bonheur pour moi ! Je me délecte de ce genre littéraire depuis environ un an, après avoir lu la saga de La villa aux étoffes et Les sept sœurs, deux œuvres captivantes qui me donnent envie de continuer avec d’autres sagas du même genre. J’apprécie particulièrement la façon dont ces récits explorent les relations complexes entre les membres d’une même famille, tout en offrant un reflet poignant de la société dans laquelle ils évoluent et je dois bien avouer que j’ai du mal à lire autre chose ces derniers mois.
Mes préférences de lecture vont habituellement vers les romans étrangers car mon âme de voyageuse adore s’immerger dans d’autres pays et j’ai tendance à ne pas beaucoup lire d’auteurs français. J’ai fait une exception pour Clarisse Sabard car on ne cesse de me conseiller ses romans et je dois dire que j’ai bien fait de faire confiance aux recommandations des copines de bookstagram !
J’ai également décidé d’inclure, dans chacune de mes chroniques, une ou deux citations marquantes. J’en relève toujours, dans chaque roman que je lis, et je me dis que ça serait bien d’en garder une trace quelque part… C’est la p’tite nouveauté du moment sur le blog !
Je vous parle aujourd’hui du roman Le secret des Agapanthes, de Clarisse Sabard.
L’histoire (4ème de couverture)
Trop de nuages s’amoncellent dans la vie de Flora, galeriste d’art à Los Angeles. Dans son travail mais aussi dans sa vie personnelle. En pleine tourmente, la jeune femme se réfugie en Normandie, dans la maison familiale dont elle vient d’hériter avec ses cousines Stella et Morgane.
Quelques jours à peine après son arrivée, une mystérieuse boîte fait son apparition sur le pas de sa porte. À l’intérieur, un kaléidoscope, de vieilles photos jaunies et un manuscrit défraîchi la transportent dans le passé méconnu de sa grand-mère Joséphine. Dans les années 1930, des brasseries animées du Paris impressionniste aux marbres d’un palazzo en pleine Italie fasciste, la jeune Joséphine, étudiante aux Beaux-Arts, découvrait la liberté, l’amour… et la trahison.
Déterminée à lever le voile sur les secrets du passé, Flora se lance dans une quête haletante qui la mènera jusqu’à l’île de Corfou, sur les traces d’un tableau disparu.
Des années folles à nos jours, Clarisse Sabard signe le premier tome d’une fresque familiale éblouissante, pleine de secrets et de rebondissements.
Une bonne mise en bouche
Le roman Le secret des Agapanthes est le premier d’une série de trois opus qui constituent cette saga familiale. Nous suivons ici la jeune Flora qui revient dans le village de son enfance après avoir reçu un héritage inattendu et après avoir fui sa vie aux Etats-Unis et ses déboires médiatiques. Elle découvrira avec un œil nouveau, d’adulte cette fois, cette grande maison un peu défraîchie, elle fera connaissance avec les habitants du secteur et s’intégrera peu à peu dans ce microcosme constitué de tout un panel de personnalités différentes.
La construction du récit est, je dirais, traditionnelle pour ce genre de romans avec une alternance passé/présent. Les autres codes de la saga familiale sont également respectés, on retrouve ici des héroïnes fortes et charismatiques, de l’amour, des drames, des secrets, des mystères, et une certaine dose de suspense. Rien de tél pour m’embarquer !
Clarisse Sabard aborde avec une grande délicatesse et sensibilité des sujets aussi divers que les secrets de famille, la transmission familiale, la quête de soi et de vérité, la résilience. Ces sujets, parfois douloureux, sont abordés sans jamais tomber dans le pathos et toujours avec des émotions authentiques. Il y a une certaine élégance dans l’écriture de l’auteure, une grande sensibilité également et je dois dire que c’est ce qui me plaît le plus lorsque je lis des sagas familiales. J’ai besoin de me sentir investie vis-à-vis des personnages et proche d’eux afin de ressentir leurs émotions, leurs souffrances et vivre à leurs côtés les aventures qui les malmènent. J’ai besoin de m’attacher à eux pour plonger les deux pieds dans leur histoire et me déconnecter de la réalité pendant mes heures de lectures. Contrairement à l’époque où je lisais du polar et du thriller et où j’étais surtout focalisée sur l’intrigue, désormais dans mes lectures j’ai un besoin viscéral de ressentir ce lien qui unit un lecteur avec les personnages qu’il côtoie. Je me faisais d’ailleurs la réflexion il y a quelques jours : je ne retenais rien de la plupart des romans policiers que je lisais et quelques semaines, voire quelques jours après avoir terminé un roman, j’avais déjà tout oublié de l’intrigue et des personnages qui les constituent. Depuis que je lis des sagas familiales, et des histoires de vie en général, je garde en mémoire pendant longtemps des éléments de l’intrigue, les noms des personnages, leur histoire, leurs déboires comme si j’avais fait partie de leur vie le temps d’une lecture. L’auteure a parfaitement su répondre à ces attentes et c’est ce qui me donne envie de continuer à la découvrir dans les mois à venir.
Le mot de la fin
Le secret des Agapanthes est une lecture douce, émouvante et profondément humaine. C’est une ode aux racines, à la vérité, à la quête de soi et à la puissance de l’amour familial. Clarisse Sabard nous livre un roman lumineux qui saura satisfaire les lecteurs du genre.
Une excellente mise en bouche, d’autres lectures de cette auteure suivront très rapidement cet automne.
Citation
« Non une victime ne se réveille pas soudainement des années après comme par magie. Il est dur de se reconstruire, dur d’outrepasser ce brulant sentiment de honte dont on ne peut que difficilement se débarrasser une fois qu’il vous colle à la peau. »
« Bienvenue à l’ère des réseaux sociaux, où l’irrépressible besoin de générer le maximum de likes ôte à certains toute notion du bon sens. »