
L’œuvre de Lucinda Riley est telle que même après avoir terminé sa saga des Sept Sœurs, il me reste de nombreux romans de l’auteure à découvrir. Si j’aime beaucoup les sagas sur plusieurs tomes, je suis ravie de pouvoir lire régulièrement des romans indépendants, ce qui est le cas de celui-ci.
Je vous parle aujourd’hui de La jeune fille sur la falaise, de Lucinda Riley, publié aux éditions Le livre de poche.
L’histoire (4ème de couverture)
En plein chaos sentimental, Grania Ryan quitte New York pour aller se ressourcer en Irlande, dans la ferme familiale. C’est là, au bord d’une falaise, qu’elle rencontre Aurora Lisle, une petite fille étrange et captivante qui va changer sa vie…
Grâce à de vieilles lettres datant de 1914, Grania va découvrir le lien qui unit leurs deux familles depuis des années. D’une histoire d’amour incroyable à Londres en temps de guerre à une relation compliquée dans le New York d’aujourd’hui, les destins des Ryan et des Lisle s’entremêlent tragiquement depuis un siècle. Mais quel est ce secret à l’origine de presque cent ans de chagrin ?
Ça commençait un peu de manière à me faire craindre le pire sur ma lecture : une jeune sculptrice irlandaise émigrée à New York depuis de nombreuses années, revient dans son pays d’origine après une douloureuse séparation. Ça sent le cliché à plein nez, mais ma foi… je continue !
Le fort de Lucinda Riley, c’est de savoir créer des ambiances qui prennent une place importante dans le récit. Ce roman pourrait avoir une toute autre tonalité s’il se déroulait sur une île chaude des Caraïbes, mais le fait qu’il se situe dans un secteur reculé de l’Irlande ajoute beaucoup ici à l’intrigue. Si vous suivez mes aventures de voyageuse à travers mon blog 2 vikings en voyage, vous savez que j’aime par-dessous tout les pays battus par le vent et qui comptent plus de moutons que d’habitants. Ici, on imagine sans mal une petite maison irlandaise à quelques mètres des falaises, où les vagues de la mer iraient s’écraser dans un bruit sourd.
Un roman fait de rencontres
La grande rencontre de ce roman, qui va être le démarrage de toute l’intrigue qui va suivre, c’est celle de Grania, la jeune new yorkaise, et Aurora, une petite fille de 8 ans dont la maturité ne cessera d’étonner, ou d’agacer, au fil de votre lecture. Tout oppose les deux personnages, surtout leur âge mais une formidable amitié va les lier au-delà de tout ce qu’il est possible d’imaginer au démarrage de votre lecture.
C’est au travers de la voix d’Aurora que nous allons plonger dans le passé tumultueux des familles qui vivent depuis des générations dans ce coin paumé d’Irlande. Comme souvent dans les romans de Lucinda Riley, nous allons voyager, pour mon plus grand bonheur ! De l’Irlande à l’Angleterre, en passant par l’Amérique, on découvre les destins entremêlés de plusieurs femmes courageuses qui ont toutes payé de leurs choix.
Des thèmes chers à Lucinda Riley
Ici, les secrets de famille sont les véritables moteurs de ce roman. L’auteur montre comment ils pèsent sur chaque génération et façonnent les choix et le destin de ses personnages.
Le thème du deuil, toujours très présent chez Lucinda Riley, est traité avec pudeur et justesse mais sans en cacher la douleur qui en résulte. Cela rend le récit émouvant et rend plus attachante Grania, le personnage principal, qui n’est pourtant pas dénué de défauts.
Quelques reproches
Je reproche deux choses à ce roman : la première est que j’ai trouvé certaines réactions des personnages assez artificielles, notamment au sujet de la rupture de Grania avec son fiancé. Sans trop vous en dévoiler, la jeune femme a quitté celui avec lequel elle partageait la vie sans un mot, sans même une bonne engueulade en lui disant pourquoi elle allait tout abandonner de sa vie et traverser un océan pour se réfugier chez ses parents. Je ne comprends pas non plus comment le financé peut réagir ainsi, sans essayer de lui courir après ou d’aller la voir directement chez ses parents pour avoir des explications… Ces passages alourdissent le récit et n’apportent, à mon sens, aucun plus-value à l’intrigue.
Le second reproche est que l’intrigue ne se termine pas comme je l’aurais espéré 😀 Mais ça, c’est un choix qui appartient à l’auteure et non à ses lecteurs !
Le mot de la fin
Un roman divertissant, qui m’a permis de retrouver cette auteure que j’ai tant appréciée dans sa saga des Sept Sœurs.
Je continuerai à découvrir les autres romans de l’auteure dans les mois qui viennent.