
Je poursuis toujours dans les sagas familiales (vous le dites quand vous en avez marre hein 😀 ) et j’avais embarqué celui-ci dans la valise pour la Grèce en septembre. Dès les premières pages, j’ai été complètement obnubilée par cette histoire et, spoiler alert, cela s’est confirmé pour le deuxième et troisième tome !
Le choix d’Agneta est le premier tome de la saga Les héritières de Löwenhof, écrite par l’auteure allemande Corina Bomann. A l’heure où j’écris ces quelques lignes, j’ai terminé les trois romans de la saga et je la place immédiatement dans le top 3 de mes sagas préférées !
De quoi ça parle, Les héritières de Löwenhof ?
Nous faisons donc la connaissance de la jeune Agneta qui sera le personnage principal de ce premier roman. Jeune fille issue de l’aristocratie suédoise, sa famille possède un manoir dans lequel ils vivent confortablement de l’élevage des chevaux, entourés de tout un tas de personnel de maison. Proches de la Couronne, les fêtes sont fastueuses, le manoir impressionne par sa taille et sa beauté. La jeune fille n’est pas censée hériter de l’affaire familiale car elle n’est pas la première dans l’ordre de succession. C’était sans compter un effroyable accident qui a tué son père et son frère. Deux choix s’offrent alors à elle : abandonner l’affaire familiale et vivre comme elle l’entend à Stockholm ou abandonner tout ce pour quoi elle s’est battue, toutes ses aspirations et idéaux de vie pour revenir au domaine familial afin d’assurer la continuité de l’exploitation.
Tiraillée par son besoin d’émancipation et de modernité et les traditions, le manoir, le domaine et sa famille, Agneta est une femme qui veut vivre selon ses choix et pas ceux qui lui sont imposés par son rang et sa famille. Exilée à Stockholm où elle menait, au décès de son père et de son frère, une vie bohème bien loin du manoir, elle s’est engagée auprès des suffragettes pour faire évoluer les mœurs, la société et la place de la femme dans celle-ci. Pourtant quand le drame survient, sa décision de revenir auprès de ses obligations familiales pour assurer la continuité de la société et maintenir la poursuite de l’activité familiale se fera rapidement, non sans une bonne dose de regrets et de renoncements.
Une saga familiale dans la plus pure tradition !
Véritable immersion dans la société aristocratique suédoise des années 1900, le roman s’inscrit dans la parfaite lignée des sagas familiales et historiques, mêlant drames, secrets, devoir familial, liberté, besoin d’émancipation. Tout au long de sa vie, elle se battra pour faire cohabiter les deux mondes que pourtant tout oppose. Elle est, en un sens, une figure du féminisme et elle réussira à se faire sa place dans cet univers patriarcal qui relègue encore la femme au rang d’épouse et de mère.
En parlant de mère, sa relation avec la sienne est particulièrement mise en avant, et compliquée avouons-le. Tout oppose les deux femmes : d’un côté la matriarche est l’image même que l’on se fait de la vieille aristocrate qui refuse de voir le monde évoluer, de l’autre Agneta, déterminée et dotée d’un désir immense de liberté. Forcément le torchon brûle régulièrement entre les deux femmes et les incompréhensions entre elles sont nombreuses.
Un bon rythme
Je reproche souvent aux premiers romans d’un saga de trainer en longueur et de nous perdre au niveau des personnages. C’était particulièrement vrai pour la saga des Cazalet que j’ai lue l’an dernier. Ne cherchez pas les chroniques, je n’ai jamais pris le temps de les rédiger 😊 Pas de temps mort ici, les pages ont défilé en un temps record et j’ai tout bonnement dévoré ce roman ! Le nombre de personnages est relativement limité, forcément ça aide ! Je n’ai ressenti aucune lassitude ni aucun temps mort malgré les 600 pages du roman.
Le mot de la fin
Le choix d’Agneta est un roman riche et dense, où l’auteure fait la part belle à la place de la femme dans la société du début du XXème siècle. Si vous avez aimé la série Dowton Abbey ou bien La villa aux étoffes, cette saga vous plaira j’en suis certaine !
La chronique du tome 2 ne devrait pas tarder. Restez connectés !