La soeur de la Lune (Tome 5) – Lucinda Riley

Cinquième chronique de suite de la saga Les sept sœurs. J’enchaîne mes lectures plus rapidement que mes chroniques car il devient compliqué pour moi de rédiger des articles au sujet de la saga sans avoir l’impression de devenir redondante.

L’histoire (4ème de couverture)

À la mort de son père, l’énigmatique milliardaire Pa Salt – surnommé ainsi par ses filles, adoptées aux quatre coins du monde –, Tiggy se réfugie dans les Highlands écossais où elle se consacre à sa passion : s’occuper des animaux du domaine de Kinnaird, dirigé par le mystérieux Charlie. Là, au cœur de la nature, elle retrouve une sorte de paix intérieure. Mais sur le domaine vit aussi Chilly, un vieux gitan, porteur d’un troublant message : Tiggy est l’héritière d’une célèbre lignée de voyants andalous, et il était écrit qu’il serait celui qui la ramènerait chez elle… à Grenade.

Un très bon tome

Après avoir parcouru, aux côtés des quatre premières sœurs présentées par l’auteure, le Brésil, la Norvège, l’Australie et l’Angleterre, direction cette fois l’Ecosse, la région de Grenade en Espagne, et même le continent américain ! Moi qui aime voyager et découvrir de nouveaux pays et nouvelles cultures, j’en ai pour mon compte avec cette série littéraire qui me fait voyager comme nulle autre ne l’a faite jusqu’ici !vit depuis quelques temps dans une réserve naturelle en plein cœur de l’Ecosse sauvage.

Tiggy vit depuis quelques temps dans une réserve naturelle en plein cœur de l’Ecosse sauvage. Proche de la nature et des animaux, elle se contente d’un petit job mal payé et vit très simplement dans ce paysage brumeux, humide et froid, après la mort de son père Pa Salt.

Rien de bien original dans la construction du récit ni dans le fil rouge de l’intrigue. Tiggy se lancera un peu malgré elle, comme ses sœurs précédemment, dans la quête de ses origines qui l’emmèneront au pays du flamenco. Nous ferons connaissance alors avec sa famille, issue de la communauté gitane dans les années 20 et assisterons à la naissance de son ancêtre, prodige de cette danse endiablée et qui deviendra une des étoiles les plus célèbres de cette discipline.

Si, à l’image de mes précédentes lectures, j’ai été complètement happée par l’histoire de ses ancêtres, je ne me suis nullement ennuyée durant les chapitres qui se déroulent à notre époque actuelle aux côtés de Tiggy. De nombreux personnages secondaires hauts en couleurs côtoieront la jeune femme et différentes intrigues viendront s’entremêler à la sienne.

Ce tome, encore plus que les autres, met en avant des paysages qui prennent vie sous nos yeux de lecteurs et ajoutent une richesse incroyable au récit. On sentirait presque le parfum d’orange qui se dégage des grottes de Sacromonte ou le vent frais des Highlands fouetter notre visage.

L’auteur a eu à cœur d’ancrer ses intrigues dans le contexte social de l’époque. Dans La sœur à la lune, nous découvrons les difficultés de la communauté gitane à s’intégrer dans cette Espagne en proie à une période particulièrement agitée de son histoire, entre le coup d’Etat de Franco et les années de fascisme qui ont suivi. Nous apprendrons également beaucoup de choses concernant leurs traditions ancestrales et qui persistent encore, de leurs capacités à soigner avec des plantes jusqu’à lire la bonne aventure, il y a un petit côté mystique et fantastique qui se dégage par moment et qui apporte un petit plus par rapport aux autres tomes de la série. J’ai énormément apprécié l’immersion dans cette communauté que je connais si mal. Loin des à priori et des clichés, Lucinda Riley a eu à cœur de nous faire connaître leur vie, leurs coutumes et croyances.

Le mot de la fin

Un roman immersif, humain, qui met au cœur de son intrigue la complexité des relations familiales, amoureuses et filiales.

La sœur de la lune n’est pas un simple moment d’évasion, c’est une quête de soi dense et haletante.

Ai-je besoin de vous dire que je vous le recommande chaudement ?