
Ah Noël… Ses illuminations, ses décorations scintillantes, ses marchés féeriques, ses repas de famille gargantuesques et… les embrouilles qui vont avec.
Mi-figue mi-Praline n’est pas une romance de Noël comme les autres. Ici, pas de célibataires parfaits qui se rencontrent par hasard dans un petit village perdu, tombent follement amoureux entre deux fournées de sablés et quelques flocons de neige. Il s’agit plutôt d’une histoire de famille qui a tourné au vinaigre.
Derrière l’apparente légèreté de l’intrigue et de ces romans que l’on lit volontiers pendant les fêtes, Carène Ponte aborde en réalité des thèmes forts : les choix de vie, la peur de décevoir ses proches, la difficulté de communiquer au sein d’une même famille et la nécessité de crever l’abcès avant que la situation ne dégénère.
Et ici, la situation a particulièrement dégénéré entre les deux sœurs de la fratrie ! À grands renforts de caractères bien trempés, de crises de jalousie et de vieilles rancunes enfouies, c’est un véritable festival d’engueulades auquel nous assistons. En décembre, tout est exacerbé : le bon comme le moins bon… La moindre étincelle met le feu aux poudres et tout se termine en règlements de comptes entre la dinde et le dessert (croyez-moi, c’est du vécu !).
J’ai particulièrement apprécié le ton employé par Carène Ponte. L’autrice manie l’humour avec finesse, sans jamais forcer le trait. On rit parfois, on sourit souvent, mais le roman laisse aussi place à des passages plus introspectifs et sensibles, qui évoquent de véritables blessures de l’âme.
Le rythme de l’intrigue ne laisse aucune place à l’ennui. L’écriture est très visuelle : on imagine sans difficulté les lieux, on croit presque sentir les bonnes odeurs de gâteaux flotter dans l’air. Mi-figue mi-praline est un roman du quotidien, qui met en scène une situation finalement assez commune. Car si elle est dramatique pour cette famille, elle résonnera sans doute chez beaucoup de lecteurs. À l’approche des fêtes de fin d’année, je défie quiconque d’affirmer que tout va parfaitement bien dans sa famille…
Le mot de la fin
Mi-figue mi-praline est un roman doudou, réconfortant, mais qui n’élude pas pour autant les questions qui dérangent un peu. C’est une histoire sincère, portée par des personnages tendres, drôles et touchants, trouvant un équilibre juste entre légèreté et profondeur.
Une lecture que je recommande à tous ceux qui ont besoin de douceur en cette fin d’année.
Quatrième de couverture
La famille Praline est une famille unie et pleine d’amour. Enfin… la famille Praline est une famille unie… Oui, bon… la famille Praline est… une famille.
Le précédent Noël des Praline n’était pas simplement raté. Ce fut plutôt une catastrophe de taille cosmique, qui a laissé toute la famille traumatisée. Surtout les deux sœurs, Nathaline et Barbara, qui, après s’être battues à grands jets de lait de poule, ne se sont pas adressé la parole pendant un an.
Hélas, inexorablement, la période des fêtes revient. Lorsque Barbara arrive chez sa mère, elle a la surprise de découvrir que celle-ci a disparu. Francine s’est volatilisée en lançant à ses filles un avertissement : si elles ne font pas l’effort de s’entendre, elle les plantera pour de bon. Elles, leurs disputes incessantes et la biscuiterie familiale dont le chiffre d’affaires s’étiole.
Voilà qui devrait changer la face du réveillon. D’abord, les Praline vont se remonter les manches pour organiser, sans Francine, les célébrations du 24 décembre. Quant à l’amour sororal… autant espérer qu’il sera livré sous le sapin.
Carène écrit ou crie tout haut ce que l’on cache sous le tapis, pour éviter de s’enguirlander sous les guirlandes.
Merci à toi pour la chronique doudou 🙏😘
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Mais tu as complètement raison ! c’est bien aussi d’aborder un roman de Noël dans ce sens et pas toujours dans le sens d’une romance 🙂
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